fuir

Tout s'embrouille. Frisson, j'ai froid. En tout cas je tremble.

La vie en décalé. Dormir jusqu'à minuit pour ne plus penser. Et vivre la nuit, finalement c'est moins effrayant que la journée. C'est juste ce foutu corps qui rale, pour changer. Mais il arrive un moment où on ne l'écoute plus, du moins jusqu'à ce qu'il crie trop fort.

Cassée en mille morceaux, anéantie de l'intérieur et peut-être aussi de l'extérieur.
"T'as une sale tête"... Sûrement. La douleur a la capacité de nous briser. De nous empêcher de sortir et de nous clouer au lit. Je m'emprisonne peut-être moi-même finalement.

La fuite, le seul remède. Mais elle combat le mal par le mal. Elle combat la destruction en détruisant un peu plus. Mais au moins, on oublie. On ne pense plus. On s'assomme, dans les médics et tous ces machins là. Pour ne pas se cogner la tête contre les murs. Pour ne pas hurler, pour ne plus pleurer. Maudites larmes...

Les mots eux aussi se mélangent. Plus envie de rien faire, juste de m'échapper, juste de fuir. Des moments viennent où on se dit "je veux crever". En fait, c'est juste fuir qu'on recherche.
Parce qu'on plonge, parce qu'on s'en rend compte et qu'on ne le supporte pas. Mais surtout, toujours sourire. La fille plein d'entrain devant les autres alors qu'elle n'est plus rien à l'intérieur.

Comments

[elodie]

accroches toi, ne te laisses pas happer par le fond...courage tite soeur, tu traverses une mauvaise periode mais tu verras, ca va s'apaiser, crois en ma vieille experience...