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... Lénouche ...
30 mai 2008

Exa-main.

PGphronesis

Annonce à tous les ceux qui se posent la question : je suis en vie. Enfin je ne l'étais plus, mais j'ai ressucité depuis hier 19h02 très précisément, heure officielle de la fin des exam's.

On ne peut pas dire un mois en quelques mots. Un mois d'amoncellement de papiers, de cours, de révisions, de fatigue, de larmes, de "je n'irai pas", de "ta gueule", de "foutez-moi la paix", d'emballages de bouffe et de paquets de clopes vides qui traînaient partout, un mois de ... pfiou. Le genre de truc qu'heureusement que c'est juste une fois par an parce que sinon mon niveau d'adrénaline serait tout simplement incapable de suivre.

Ca a commencé par le-concours-que-je-n'aurai-pas. Epreuves de huit heures, mort absolue à la fin de la sixième épreuve. Enfin de la première en fait, puis de la deuxième parce que la philo c'est tombé sur une notion et que normalement on pose une question et que ça faisait quinze an qu'ils avaient pas fait ça paraît-il. Puis la litté personne n'a compris le sujet -enfin ceux à qui j'ai demandé-, puis après j'ai traduit le "douanier"par le "laveur de carreaux" en allemand (faut pas chercher ...), puis ça a été presque fini. Et c'était chouette, finalement. Pas de regrets, même pas d'avoir foiré. Parce qu'on était que six, que les surveillants nous ramenaient des croissants et pains au chocolat le matin parce qu'il paraît qu'on était de plus en plus blanc au fil des jours (dixit les surveillants eux-mêmes). Alors quand j'ai vu qu'on était que six, j'ai compris pourquoi on m'avait gentiment attribué la table numéro six. Au début, j'ai eu l'espoir que pour une fois ils avaient pris l'alphabet à l'envers ... Même que la madame surveillante juste derrière moi, en général elle s'endormait et le ronflait à la fin des épreuves. Brefouille.

Trois jours de repos, un jour de craquage intensif. Et je l'ai dit, enfin, ce que je n'arrivais plus à faire. J'ai parlé que je n'en pouvais plus entre deux larmes au téléphone et j'ai enfin parlé, parlé, parlé, sans contrôler les paroles, parce que ça faisait des mois que je n'arrivais plus à parler et qu'il le fallait, là.

On était le 24 mai. Départ le 26 pour les exam's à la fac. Selon mes traditions qui veulent que je foire systématiquement mes épreuves de latin, j'ai ... foiré mon épeuve de latin. Et en comparée on a eu un sujet à coucher dehors en dissert', donc pas satisfaite du tout.
En litté française le sujet était mieux. Les quarante dernières minutes, dernière à sortir, la compagne de on surveillant débarque et ils se font des papouilles devant la porte de la salle jusqu'à la fin de l'épreuve. En l'occurence, ça ne servait à rien de sortir, parce que quand j'écrivais j'avais une vue directe sur la sus-mentionnée porte qui était grande ouverte. Donc ils seraient restés dans la salle, ça n'aurait rien changé, même je n'aurais rien vu.
Pas contente de moi en grammaire, ni en phonétique. Là encore, je garde ma constance. Celle-ci voulant que je foire tous mes exams de math, et la phonétique étant des maths avec la langue .... black out total pendant l'épreuve, la panique, l'horreur, le mélange des dates, des sons, des .... franchement, traiter de [p] de labiale alors que c'est une bi-labiale, quelle honte. Pour un peu que je l'aurais accusé d'être une voyelle, ça n'aurait pas été pire...

La réponse à la question est toutefois tombée, mon prof d'allemand n'est pas sadique, juste profondément angoissé (ceci étant peut-être dû au fait qu'il n'a qu'une seule élève en deuxième année, en l'occurence moi). Du coup quand je suis sortie il m'a demande l'air inquiet si je continuais l'allemand l'an prochain. Vu mon niveau d'anglais catastrophique, j'ai dit qu'il n'avait pas à s'inquiéter, le monsieur ...
Mais on se demande quand même pourquoi il faut anonymer des copies qui ne sont absolument pas anonymes quand on est corrigé par ses profs aux exams et qu'on est le seul élève. Brefouille, encore.

Mécontente de moi en grec, moyen en comm' mais j'avais appris le cours la veille, catastrophique en informatique partie prtique (que j'avais bossé à fond). 14,33 au QCM que je n'avais absolument pas révisé. Comme tout le monde avait au maximum 6, j'ai cru que le prof allait me faire un orgasme en voyant ma jolie note calculée auomatiquement par l'ordi à l'écran qui a achevé de me massacrer définitivement les yeux, "enfin quelqu'un qui a travaillé sérieusement son cours", a-t-il dit. Alors pour ne pas le décevoir, je n'ai pas osé lui exliquer qu'en fait, je n'avais rien compris au cours et que du coup j'avais laissé tomber l'idée de l'apprendre ... Déjà que j'étais à la boure parce que je m'étais perdue et trompée de salle. Ahem.

Fin des exams après l'info'. Vacances, désarroi, je me sens vide alors je vide, j'aspire, je trie, je nettoie, je frotte, et je jette.

Résultat des courses : pas très satisfaite, huit cartouches d'encre usées, des doigts tout bleus, une consommation de cigarettes fortement réduite parce qu'on ne peut pas fumer en exam' (et quand on se rend compte au bout d'une demie heure qu'on a envie, on souffre ...), une consommation de chewing-gum en augmentation constante pendant quinze jour à cause du fait mentionné précédemment, une ampoule au majeur droit, des cauchemars de copies blanches, et je peux enfin réduire ma consommation intensive de valium. 

Résultats le 26 pour le concours et les exams de fac. Tout le même jour, c'est vache, quand même, je trouve.

Je n'ai plus maintenant qu'à m'excuser platement auprès de ceux qui ont dû supporter :
-mon stress
-ma mauvaise humeur
-mes coups de gueule
-mes grognements
-mes gros mots (mais ça, c'est toute l'année)
-les mails sans réponse (tin faut que je m'y mette)
-mes "je vous envoie tous chier" (je suis vulgaire, je sais)
-mes .... cette liste est non exhaustive.

Pour continuer je remercie (quand même) :
-ceux qui m'ont dit d'y aller
-ceux qui m'ont dit que j'avais le droit de me planter (vont pas être déçus sur le coup ^_^)
-ceux qui m'ont supportée.

J'avais dit que je résisterais, mais ça me fait toujours penser à la chanson de Pierre Perret, alors je la mets, quand même. Mes neuronnes étant considérablement fatigués et affaiblis, je ne suis pls maître de ce que je dis.
L'aspect verbal en grammaire est donc blablabla ... donc l'aspect semelfactif indique un évènement ponctuel, par exemple "je meurs". Ce passage parlait-il de mon état au moment où je passais l'exam' ? ('tin mais comment j'ai osé mettre ça dans ma copie moi ???).

Le trophée.

Je viens ce soir pour ma récompense
J'avais dit-on des chances infimes
Modestement j'ai eu je le pense
Un coup de génie en tournant ce film
Je remercie l'équipe toute entière
Et le chauffeur de ma limousine
Les gars du son et ceux de la lumière
Et Marie-Jo qui a fait le casting
Je remercie l'auteur ma femme et mon agent
Et ma maman qui m'a fait si intelligent

Je n'oublie pas mon metteur en scène
Qui était cassé du matin au soir
Ni les baisers de la star italienne
Qui aimait mieux l'ail que les carambars
Les essayages de la costumière
Qui essayait tout jusqu'à mon divan
Je remercie ma doublure lumière
Qui se les gelait dans le mauvais temps
Je remercie la scripte le chef opérateur
La maquilleuse et bien sûr la main du masseur

Je remercie la femme de ménage
Qui me dégottait mes barbituriques
Le producteur qui trouvait dommage
Que les scènes de viol manquent de comique
Merci encore de l'aide si précieuse
De l'assistant qui gardait mon chien
Et du soutien dans les heures creuses
De la monteuse qui montait si bien
Je remercie Carmen la gardienne Andalouse
Et sa belle-sœur qui posait si bien les ventouses

Je remercie l'habileté certaine
Du stomato qui a fait mes fausses dents
Celle du cadreur qui a eu tant de peine
A faire entrer ma tête dedans
Je remercie mon attaché de presse
Et le public qui m'ont dit génial
Même le critique qui écrit sans tendresse
Que je serai mieux dans le rôle du cheval
Merci aux photographes aux membres du jury
Et au coiffeur qui m'appelait toujours mon chéri

Ce beau trophée enfin je le partage
Avec mon psy qui est mort d'épuisement
Ma partenaire fumace qu'au montage
On ai sucré la moitié de ses plans
Je serai ingrat d'en profiter seul
Et j'attribue leur part de gâteau
Aux nominés qui font tous la gueule
Aux cascadeurs qui sont à l'hosto
Je remercie encore ma femme et mon agent
Et ma maman qui m'a fait si intelligent

Pierre Perret.

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