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... Lénouche ...
2 février 2008

De nouveau ADF.

ident111

Il y a des choses qui ne se racontent pas. Parce que ce n'est pas possible. Et pourtant, ça ne veut pas dire que ces choses ne doivent pas être vécues.
Il y a aussi des choses qui ne servent à rien. Sauf à être racontée. Finalement, c'est l'inutile qui fait rire. Ou qui donne un fond.

Je fus SDF pendant dix jours. Depuis hier soir, je suis à nouveau ADF (Avec Domicile Fixe). Parce que le peintre qui devait refaire le plafond est parti. Et parce que j'ai pu libérer ma voisine de ma -bordélique?- présence.
Pour comprendre, il faut repartir depuis le début. Enfin pas trop, quand même. Juste rappeler que le mÔsieur devait venir depuis six mois pour refaire le plafond qui avait été inondé. Sauf que comme il était mal luné, il s'est trompé de plafond. Alors au lieu de détruire le plafond moisi, il a détruit celui de l'autre pièce, qui éait en parfait état. Du coup, maintenant, j'ai deux plafonds neufs. Juste pas eu de toit pendant dix jours. Parce que comme des fois il ne pouvait pas se garer, il ne venait pas. Et ça a pris du temps.
Puis est venu le temps du nettoyage. Parce qu'en plus qu'il n'a pas protégé les murs pour repeindre les plafonds, il n'a pas mis de bâche et tout l'appart' s'est retrouvé recouvert de poussière de plâtre. Ceux qui ne connaissent pas n'ont qu'à tester la chose. Trois jours de ménage.

En fait, on s'en fout. J'voudrais juste oublier cet épisode. Mais je sais juste que je ne sais pas. Que je réalise. "Nul ne peut délibérément renoncer au nom d'humain", dit Edward Bond. Des fois, j'y pense de plus en plus. A tout plaquer et à retourner à Paris. Parce que je ne peux plus. Je ne veux plus voir personne. Parce que je sais juste que je ne sais pas.

J'me dis "je vais enfin pouvoir rebosser tranquille". En fait, je n'y arrive pas, à bosser. Je ne vois plus l'utilité, parce que je ne vois plus le bout.
J'ai eu 12.5 en philo. Et 10 en grec. Je sais que si je tape ça à l'écrit, je gagne un ticket pour l'oral. Et que j'ai une chance. Et cette chance, plus je la vois s'approcher, plus je la fuis. Je dis que ce n'est pas possible. Ou alors, je me dis que je ne peux pas. Que je vais prendre la place d'un autre. Que je ne suis pas capable. Que tous les autres le sont, mais pas moi. Alors que je ne peux pas décrocher ce ticket pour l'oral.

C'est juste trop, peut-être.

A la fac, j'me suis encore perdue en allant à la médecine préventive. Quand j'ai demandé à retirer le certificat, la dame m'a dit de m'asseoir. Et m'a tendu un mouchoir. Mais j'ai répondu que si, si, ça allait. Et que je pouvais reprendre mon bus. Je ne voulais pas voir ma tête. J'ai pris le certificat, je l'ai mis dans l'enveloppe, et je l'ai posté. Après, j'ai réalisé que je l'avais envoyé à la mauvaise adresse, et je m'en suis foutu. Parce que je n'en voulais pas de ce certificat.

Je ne comprends plus les autres. Et je ne veux pas qu'ils me comprennent. Surtout, je ne veux pas justifier mes réactions. Parce que je ne veux rien devoir. Parce que.
On m'a offert un sourire. J'ai juste retenu ça. Et puis j'ai pleuré. Parce que j'ai vu que nul ne pouvait délibérément renoncer au nom d'humain.
 

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Commentaires
H
Une virgule de trop aurait empêché de voir la finale : http://www.cahiersdufootball.net/archives.php?th=37
H
PS : Blanchot et ses amis sont allés quand même beaucoup plus loin que cet Alexakis, sur un peu le même chemin, avec son neutre et d'autres leur dépersonnalisation. et l'on comprend tout de suite la différence profonde entre les je raconte ma vie sur mon journal pixel et la littérature. genre franz ou peter, c'est mes deux potes avec les cahiers du football.
H
j'ai rien compris mais quelques mots volés au site des cahiers du foot :<br /> <br /> Pour éprouver l’intemporel, il suffit d’une circonstance qui, sans suspendre le temps, vient simplement nous faire adhérer au présent en le faisant flamber, en faisant porter sa densité à l’absolu ; d’une situation qui nous fait entrer dans le recueillement de l’essence, nous porte hors du temps en l’or du temps, nous pose en son centre arrêté.<br /> Étienne Klein, Le Temps.<br /> <br /> (en tête à une très belle histoire d'un certain Bruno Colombari, écrivain paraît-il http://www.cahiersdufootball.net/archives.php?th=37, enfin si t'aimes pas le foot et que "la finale de 98" n'évoque rien pour toi c'est pas grave).<br /> <br /> c'était l'histoire de bouts de pollen jetés au vent, et beaucoup retombaient, un peu comme des mouches mortes en fait, et très peu accrochés, mais alors vraiment très peu. et puis même que des fois, et bien c'était ceux qui voulaient retomber qui s'accrochaient, en fait. enfin j'ai pas tout compris, le monde des humains est très bizarre, mais j'y retournerais bien, juste pour rire encore un peu.
E
ta soeurette est là p'tite luciole...y'a des moments pas drôles, carrément insupportables, insoutenables mais je crois en toi tu sais...je t'embrasse bien fort (ahhhhh le peintre est parti il avait plutot interet sinon j'me téléportais pour l'étriper et lui faire avaler sa peinture)<br /> biz, elo.
... Lénouche ...
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