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... Lénouche ...
5 janvier 2008

La -non- évidence langagière.

chagal21

Il est des choses qui touchent, parfois. Des trucs qui sont donnés à lire, du genre au bout de trois mots on a le déclic et on se dit "c'est exactement ça".
Ou alors il est tout simplement des écrivains qui touchent, au point de réussir à faire sentir le poids de chaque mot posé sur le papier sur le corps lui-même. C'est ce qu'on appelle ... Non, je ne sais pas comment ça s'appelle. C'es juste ce que j'appelle le choc littéraire, moi. Parce que ça coupe tellement le souffle qu'on ne trouve rien à dire pour commenter. Juste des inepties. Ce que je fais -draaaameuh-. Juste parce que je commence à croire qu'on ne peut pas parler des choses qui nous animent, vraiment, dans le sens où elles nous tiennent en vie. A commencer en ce moment par les questions débiles que personne ne se poserait et qui me poussent fortement à m'interroger sur ma -bonne ?!- santé mentale.

Le programme : rafler de l'argent et trouver un boulot en Grèce pour cet été. Mission impossible. Donc se reporter sur le projet numéro deux. Construire une yourte et s'installer définitivement en Antarctique au milieu des manchots, de la glace, et du vide environnant. Il y a certes un petit problème anachronique, ou "a-géographique" entre l'habitation et l'endroit. Mais ce n'est pas grave. Au moins, on échappe au monde.
J'ai presque fini d'apprendre l'alphabet hindi. C'est le truc qui ne sert à rien par excellence, mais qui finira toujours par servir un jour. Je sais conjuguer le verbe être et dire comment je m'appelle. La prochaine étape : dire "j'habite en Antarctique entre deux icebergs".
Le discussion est toujours ouverte sur le sujet "peut-on penser sans les mots?" -à bon entendeur...-, Madame de La Fayette est définitivement une arnaqueuse -je me cache-, et je viens de boucler La Commune. Reste un petit siècle à achever. Ou comment faire une dissert' de philo d'un point de vue linguistique et se tuer après devant la nullité de la chose. Alors je conclus avec Eluard. Parce que la poésie, ça ne se raconte pas. Ca se lit, et ça se sent. Ou ressent, c'est comme on veut.

L'évidence poétique

Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consomme pour recréer un délire sans passé. Leur principale qualité est non pas, je le répète, d'invoquer mais d'inspirer. Tant de poèmes d'amour sans objet réuniront, un beau jour, des amants. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises.


      C'est l'espoir ou le désespoir qui déterminera pour le rêveur éveillé — pour le poète —  l'action de son imagination. Qu'il formule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports avec le monde changeront immédiatement. Tout est au poète objet à sensations et, par conséquent, à sentiments. Tout le concret devient alors l'aliment de son imagination et l'espoir, le désespoir passent, avec les sensations et les sentiments, au concret.


Paul Eluard.

N.B. : Quand j'étais en première, j'avais réussi à faire un exposé sur les bigoudis pendant un cours de russe à la suite d'un pari débile. Et à démontrer que finalement le bigoudi était THE instrument érotique en littérature -j'étais allée chercher très loin, aussi-. Le prof avait paniqué, et m'avait finalement collé 19.
L'an dernier, j'ai refait un pari débile. Qui m'amène à me taper l'intégralité de l'Histoire de France, et pas seulement.
La prochaine fois que je prononce le mot "pari", soyez gentils, achevez moi tout de suite ...

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Commentaires
E
tu mets une photo de toi avec des bigoudis? (bon ok je sors--->) n'empeches que le prof aurait pu te mettre 20, pour l'originalité du sujet. Quand à l'histoire de france, je te tire mon chapeau uhu^^
... Lénouche ...
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