des ... cembres ?
Beaucoup de choses à dire. Pas assez de temps pour le faire. Ou refus de prendre le temps.
Juste des bribes.
On m'a dit "tu as un foutu caractère", j'ai dit que non, c'était pas vrai. J'ai ronchonné, et j'ai éclaté de rire. Parce que c'était vrai, que j'étais de mauvaise foi sur ce coup là.
J'ai dit "j'ai l'impression d'être une fille". Et juste après, j'ai trouvé ça débile. Alors j'ai fermé ma bouche, et ma pensée.
L'éphéméride a dit 1er décembre. Dans ma tête, il y a toujours 31 jours en novembre. Tout va bien.
Je n'ai pas encore commencé ma dissert' à rendre pour le 30 -novembre-.
Je suis en pleine overdose des galeries Lafayette -comprendre l'écrivain du même nom qui a écrit des histoires de princesses-.
J'ai vu décembre, et j'ai pensé des cendres. Et descendre. Et plein de trucs en "endre".
Eluard a failli se retourner dans sa tombe. Mais pas à cause de moi.
La voisine est venue catastrophée me dire que sa carte ne marchait plus. Je lui ai filé la mienne avant de réaliser que "merde, mon compte est à sec".
J'ai dit que je dormais la tête sous la couette et on m'a demandé avec étonnement comment je respirais. J'ai dit que j'adoptais la méthode périscope et j'ai souri.
J'ai redit que je ne voulais pas être une fille. Mais dans ma tête, parce que je ne peux pas être autre chose. Et parce que ce si est un trop grand si, on m'a dit, une fois.
Je veux quitter Dijon.
Je suis folle, et parfois contente de l'être à ma façon.
J'ai dit que dans trois jours je m'inscrivais à ce-que-je-ne-dévoilerai-pas-avant-le-mois-de-mai-et-que-je-n'aurai-jamais. Mais pas à grand monde. Surtout dans ma tête, en fait. Parce qu'on me regarde comme une dingue, sinon. Et que les gens à qui j'en ai parlé savent déjà de quoi je parle -reste à faire cogiter et à trouver ce qui se passe en mai-.
J'avais envie de dire quelque chose à quelqu'un, enfin. Un quelqu'un qui me dit que je ne l'ai jamais mentionné ici. Et je sais que ce quelqu'un se reconnaîtra.
La personne qui se connecte sur MSN avec un pseudo que je sais toujours qui c'est même s'il change toujours parce que le ton reste le même, et qui après avoir pseudonymement disserté sur la bizaroïdité du sexe féminin doit maintenant avoir un truc en anglais, je voudrais lui dire que je ne l'oublie pas. C'est tout. Ou pas.
Je n'ai toujours pas commencé ma dissert'. Et il est quatre heures du matin. Je viens de m'assommer contre le coin de ma fenêtre.