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... Lénouche ...
30 octobre 2007

Choc étymologique.

DSCN0302

Cette année, j'ai décidé d'arrêter de boycotter la littérature comparée.

Non, en fait, ça a commencé avant le début de l'année. Quand j'ai compris comment on faisait un commentaire dans cette matière. Parce que ce fut toute une histoire, la chose donnant à peu près ça :

-Je n'ai pas compris la méthode
-Mais relisez là c'est expliqué !
-Oui mais justement, j'ai pas compris tout bien vos explications vous dîtes juste "attention à la paraphrase"...

Le dialogue étant assez stérile, après un an de bidouillage et de boycot, j'ai découvert qu'on pouvait quand même avoir 17 à l'exam'. Et que c'était plus facile d'avoir une note potable quand on lisait le bouquin AVANT de faire le dit commentaire au lieu de le lire APRES. Ca évite de dire n'importe quoi, aussi ...

Résultat, même si le prof met trois mois à corriger les devoirs et qu'au mois de décembre il n'a toujours pas mis le nez dans les copies envoyées en octobre, j'ai décidé de m'accrocher à cette matière là. Le tout en réaction particulièrement puérile et de mauvaise volonté face au programme absolument horrible de littérature française -non, je ne m'en remets toujors pas-.
Brefouille, en comparée, le programme est très chouette. Alors vint en toute logique le commentaire de trois scènes de Lorenzaccio -parce que tout commentaire de comparée qui se respecte recouvre un extrait d'au moins dix pages ....- .

J'avais dit, je ferai court.
Une semaine plus tard je m'arrachais les cheveux en mettant le point final sur la page numéro 15. Et en me disant "drame, il faut relire". C'est là que j'ai réalisé tutes les conneries que j'étais susceptible de sortir dans une ligne. Même si quand même très contente de ma démonstration du "Lorenzo est un héros tragique blablabla ... dont le carctère peut se rapprocher de la Phèdre racinienne qui est écartelée entre raison et passion blablabla... comme le sus-mentionné Lorenzo qui oscille entre deux identités dictées par ces mêmes motivations, entre bien et débauche blablabla...". C'était un peu mieux dit, je précise, uhu.
Brefouille, Melle. A. , j'aurais besoin de tes couuurrsss. ^^.

Enfin tout ça pour dire que la chose a entraîné le bidule d'une façon assez inexplicable. Lancée dans la comparée je me suis donc attaquée au grec ancien version initiation -j'ai honte, oui- et là, le choc. Le français n'est qu'un immense pléonasme si on le prend dans sa forme étymologique ...

Explication : soit l'expression "maladie nosocomiale", ou maladie qui s'attrape à l'hôpital. Pas de problème jusque là, à part un optimisme pas forcément flagrant.
Soit aussi le mot grec -moderne- nosokomeio, hôpital. Ou lieu des maladies.
Soit plus loin le mot grec -ancien, cette fois- H nosos. Et là, le choc, ça veut dire... la maladie.
Conclusion, la maladie nosocomiale est donc une expression superbement pléonastique qui désigne littéralement la maladie du lieu à maladie ... Mouarf.

Du coup, j'ai été chercher mon renouvellement de tiers temps. Qui soit dit en passant est censé prndre quinze jours, mais que la secrétaire m'a rappé le lendemain d ma demande pour me dire "c'est bon vous pouvez venir le prendre". Soit je suis un cas désespéré, soit ils sont très efficace.
En tous les cas, dans la logique faquienne, mon cas est désormais nommé dossier classé. Je suis un dossier classé.

Alors. Réouvrir le dossier allemand, 16.5 à la version numéro un. La deuxième s'annonçant horrible, c'est une description a priori apocalyptique de la dame totalement dépressive et plus ou moins suiciaire qui raconte l'histoire, et ... fait son portrait. Je me suis arrêtée à la peau flasque qui tombe, et j'aimerais bien le classer, ce dossier.

André Breton avait bien trouvé en commençant Nadja, au fond. "Qui suis-je?". Telle est la question. Ou alors "Suis-je?".

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Commentaires
E
ouf pour le tiers temps, c'est un dossier classée mais mieux vaut cela qu'un dossier aux oubliettes!...Courage pour les cours soeurette^^bisous, elo.
M
"dont le carctère peut se rapprocher de la Phèdre racinienne qui est écartelée entre raison et passion blablabla.." <br /> <br /> Je souris...
... Lénouche ...
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