Langage froid.
Réinventer un langage
Déglingué
Dans lequel les mots ne renvoient plus aux idées
Ni aux images ni
A eux-mêmes
Cirer des vivres en cloportant des charrettes
Ca ne veut rien dire mais c’est
Les acariens qui se carapatent en voyant une bombe d’insecticide
Posée
Sur une table bancale en équilibre instable
Panser le sens sans y penser tout ça
Fait mal aux yeux
Mais on n’effacera pas les parenthèses
Liste de choses à ne pas faire
Ecrite en faux latin ou en vrai contre-sens
Commando –sans armes- des pizzas
Je hais ce mot
Et zut
Avec toutes ces escarbrouffes mon Expresso a cramé
Il est à peine moins bon que le cigare froid déjà
Fumé –comme le hareng-
Mais tout ça sort du rang et de l’endroit
Ou de l’ayant-droit qui fait des courbes et des courbettes devant
Les choses
Je prends parti en renversant cheveux qui se dressent
Sur la tête
Tout va bientôt se gâter et il reste comme un arrière goût
Un peu trop loin derrière
Alors on ne peut pas savoir ce qu’il sent
Il est tombé dans l’égout du coin de la rue
Pendant ce temps là je trimballe ma poésie en onomatopées
Dans les catacombes
J’additionne des divisions tandis que l’un des susmentionnés acariens trébuche sur une racine –pas carrée-
Paroles non retranscrites il paraît
Que la bienséance n’autorise pas les insultes
Décortiquer les boulons de la langue –pas très- maternelle
La parole quotidienne devient
Etrangère –ça rime avec fougère- à trop la manier
On ne peut pas tuer les introductions ni
Trouver de conclusions
Je réchauffe mon café au lait trop sucré un rêve m’a dit
De le faire
Ce n’est pas par habitude c’est juste
Pour ne pas tuer la répétition de ce qui ne se détache pas en pièces
Hélène.