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... Lénouche ...
5 décembre 2006

compte à rebours

barbeles

1h08.

On est le 5 décembre. Depuis une heure et huit -neuf maintenant- minutes. Chouette. déjà quatre jour, un cinquième entamé. Un joli compte à rebours. Le bilan l'est un peu moins, joli.

J'ai envie de vomir. Envie, ou besoin, de parler à quelqu'un. Mais à qui? A cette heure là, les portables ne répondent pas. Et les numéros non plus.
J'ai peur de sortir. Ou pas le courage. Pas la force. Oui, voilà, c'est ça le problème. La force. Ou plutôt l'absence de force.

Vous savez ce que c'est de pleurer?
J'sais même pas si ça s'appelle encore pleurer quand ça atteint un certain point. Le plus dur, c'est de se voir comme ça sans pouvoir aller contre.

Y'a les larmes. Qui coulent à travers les yeux fermés tellement fort que ça fait mal aux paupières, à la tête. Y'a le corps qui ne tient plus debout. Alors par terre, au sol, allongée, enfin en boule plutôt. A se taper la tête par terre pour ne plus rien sentir, rien voir. Y'a les hurlements, impossibles à retenir. Les hurlements de douleur. Le pire, c'est que c'est physique. Comme si on me poignardait. Hurler, dans le silence. Ou pleurer en hurlant. Je sais plus. Et y'a surtout l'impression qu'on n'en réchappera pas vivant. L'impression qu'une telle douleur ne peut laisser que mort. Et finalement, c'est ce qu'elle fait.

Oui, ça laisse pour mort. Quand on se relève, on est juste un cadavre. Comme ivre, ou comme défoncé, alors qu'on a rien pris, rien bu. Le monde tourne, on tient pas debout. On voudrait vomir, le corps s'échappe, il tremble, on ne sent plus rien. Juste, peut-être, le désespoir. Et encore, c'est même pas sûr.
Putain. Je m'étais dit plus jamais ça. Et là, ça revient, ces crises comme ça. Putain, ça faisait longtemps. Et là c'est tous les soirs. Quand tout le monde dort. Quand personne ne sait. Et finalement s'endormir, se réveiller sur le tapis, et reprendre la journée. Crevée.

Les nuits, c'est juste une longue suite de cauchemars. Réveil, rendormissement, re-réveil parce que cauchemar. Les larmes. Je dors? Oui? Non? Non, je pleure vraiment. Non, je ne dors pas. Juste à moitié.

Et la journée, on bosse. On regarde avec angoisse le téléphone et quand il sonne on répond. "Ca va". On veut gueuler non, mais on répond oui, finalement. Alors on reste seul, avec sa souffrance dans le fond du coeur du corps.
Ne plus voir personne. Je ne sais pas s'ils voient. Et moi je dis ça va. Mais non, non je suis juste en train de crever. J'ai juste plus la force. Plus rien.

Putain, besoin de parler. J'essaie, en plus. Mais les conversations s'esquivent. Ah bon pouquoi ça va pas? Ah en fait tu sais pas quoi blablabla... Pas chercher. Pas les rechercher.
On ne veut pas voir la douleur. Les autres la fuient, alors si on ne veut pas qu'ils nous fuient, il faut la cacher.

Merde. Juste des insultes qui viennent à la bouche. Juste des coups de poing qui servent à rien. Se casser la gueule à défaut de casser celle des autres.

Besoin de parler. Juste de parler. Mais j'y arrive pas. Besoin d'une main. Juste une main.

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Commentaires
F
je sais que tu m'a oublié mais pas moi si tu veux reprendre contact fais le j'attend que ça car je pense à toi tous les jours de t'avoir perdu ça me ronge contacte moi laisse moi un mess envoie un mail mais je veux pas t'oublier j'y arrive pas
S
Mais je suis toujours là, sans internet chez moi donc sans msn je te parle là avec le inetrnet du cdi ms tu peux me parler quand tu veux même en cours (surtout!!) je serais toujours là poiur t'écouter
... Lénouche ...
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