Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
... Lénouche ...
18 août 2007

faites (fête?) ce que vous voulez...

hamlet

Ce qui est bien quand on a des amis qui ont le même prénom que nous-même, c'est que c'est les seules personnes à qui on pense à souhaiter la fête. Et qui, accessoirement, pensent à nous la souhaiter, en général. Vient donc traditionnellement chaque 18 août le texto annuel envoyé en riant, "bonne fête à nous". En souriant du bout des lèvres, parce que le jour du prénom, on s'en fout. Je suis une mécréante, il paraît.

Mais quelques trucs étranges, quand même. On parle de fête, on le souhaite, on le ... fête, parfois. Et à côté, le langage utilise le mot dans toutes les expressions les moins sympas. De l'ironique "c'est la fête" au menaçant "ça va être ta fête". Finalement, on devrait plutôt le fuir, ce jour là. D'après les expressions précédemment constatées. C'est une mécréante qui parle, certes...

Brefouille, toujours est-il qu'au-delà de son prénom qu'on voit affiché sur l'éphéméride, la météo, le serveur internet couleur agrume et un peu partout, rien ne change vraiment. C'est même un peu flippant, impression que tout le monde nous montre du doigt -même si personne ne sait comment je m'appelle...-. Et résultat, quand j'entends mon prénom ce jour là, je sursaute toujours, c'est absolument irrémédiable. Assez paradoxal quand on se demande si on existe et qu'on voit le prénom marqué sur sa carte d'identité écrit partout.

Pas de hasard ? Mouarf, sûrement concours de circonstances, je pense. D'avoir relu Hamlet deux jours avant le 18. Et le fameux "être ou ne pas être".
Encore pleuré, merci Shakespeare. Ou comment se placer sur la scène -toutes les scènes- quand on doit se venger, quand on hait, quand on... La folie devient le moyen de l'éloignement, le prétexte à faire partir celui qui risquerait de révéler. La confiance devient traitresse. Les dialogues sont actuels, et le spectre ou le fantôme de l'assassiné se transforme en symbole de la Justice, de la Vérité, et... de la conscience, peut-être. De la conscience de la personne et de l'humanité.
Le vengeur est tué. L'assassin se retrouve pris à son piège et meurt. Les manipulés aussi.
Et enfin, seul reste vivant le double du spectre, ou la réelle conscience et raison de l'oeuvre. Horatio qui échappe au carnage. Ca laisse à réfléchir, ... Et le "quelque hose de pourri dans l'Etat du Danemark" prend une dimension qui dépasse les frontières et le temps.
Au fond, les pays sont personnifiés, on en parle comme d'humain. Alors. Alors est-ce que les pays sont l'image de l'humain? Est-ce-que la minuscule partie de la Pologne à conquérir, qui ne vaut rien mais qui est défendue pour l'honneur et que deux armées s'arrachent serait l'humain qui se défend face à ce qui veut le détruire? Ce quelque chose de pourri, dans le Danemark, alors, il serait en chacun de nous.
Sauf dans le spectre, la conscience. Qui mort, y échappe et dicte la conduite.

Publicité
Commentaires
E
bonne fête Lénouche!!!!!!...
... Lénouche ...
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité