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... Lénouche ...
28 mai 2007

égarement.


dessin065

(Hélène.)

Questions sur la vie. Ou la mort.
A quoi ça mène, tout ça ? A quoi ça sert, tout ça ?

Au fond de soi, on entend les autres. Juste au fond, comme les paroles affleuraient à peine l'esprit mais se mettaient à hurler dans la tête. Des questions existentielles, trop. Pour masquer le vide. Ou le choc. Ou la dérive. Au choix.

Où je vais ? Pourquoi ? Jusqu'à quand ? "Ca ne sera pas tout le temps comme ça, un jour, tu arrêteras de galérer". Oui, mais seulement, quand ? Quel jour ?
La vie qui défile, les projets, les questions, toujours. La débrouille, la démerde. Les marques tatouées au fer rouge au fond du corps. Et sur le corps. Au fer rouge, rouge comme le sang. Sur un corps que l'on ne peut plus regarder et que l'on voudrait arracher morceau par morceau.

Je ne sais plus.
L'individuel ne touche pas le commun. Ca ne change rien au monde, et il est moche, le monde. Mais il est beau, en apparence. Les apparences, à garder, à conserver, à tout prix. Celles que je vomis.

En courant, à bout de souffle. Toujours aussi moche, le monde. On ne voit rien. Plus rien, je ne sais plus.

Le mot amour a disparu de ma vie. Le mot haine n'a plus de sens. Le mot colère, seulement. Quand on n'y croit plus. Le mot révolte, pourquoi?

Les "il faut". Et "je ne veux pas". L'ombre de la peur qui bouffe le corps recroquevillé.
Plus rien n'a de sens, parce que l'inhumain n'en a pas. Ce qui sort de la raison n'en a pas, et quand ce qui sort de la raison devient le quotidien quand on ne connaît rien à la vie, on ne peut plus savoir.

Tout réapprendre. Presque à marcher, ou à se tenir debout. Frissons. Froid, ou fièvre.
Débordée, le corps ne suit plus. L'esprit, à peine.
Réapprendre les mot, et le sens du langage. Le pourquoi, sans réponse. Réapprendre la vie avant de l'avoir apprise.

Vivre, oui. Mais sans ça. Je ne l'accepterai jamais, c'est impossible. Et pourtant la seule chance de dépasser l'ignoble et l'insurmontable.
Huit ans, putain huit ans. Une gosse, j'étais la gosse adulte. L'enfemme, ou l'enfant sous la femme.

Marre. Fatigue, épuisement.

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Commentaires
E
allez courage soeurette...
... Lénouche ...
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