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... Lénouche ...
29 janvier 2007

Cadavre exquis.

CE1

Le crissement de la fermeture est ouvert, le zip reste coincé. Gueule béante sur le vide dans les mots qui se taisent et que je ne comprends pas. Ou que je ne comprends plus.
La main effleure les lettres dans la vie de l'écorchée. Les blessures vives dans le souffle de la respiration. L'air halète et cherche la sortie ; l'air se meurt sous les roues qui se disloquent en l'écrasant.

Les yeux fermés, à peine. Dans l'automatisme démonté d'une écriture à peine amère.

La brume tombe sur l'ombre indistincte d'un délicieux cadavre exquis. Les os ne sont plus os, la peau se pigmente des ecchymoses du futur, la bouche hurle. Hier je serai, ou demain j'étais. Pas de logique dans les verbes ou les temps. Juste l'irrationnel de l'humain. Juste l'incohérence des phrases sans conjugaison.
Les j'm'en-foutismes qui se baladent entre deux points. Le bout obstrué sous le passage à niveau qui ne lève plus ses bras immenses.

L'inutile se profile. L'odeur âcre du cadavre exquis et du hasard. Du cadre du plus tard, des barreaux du présent.

Sanglots sur l'aurore en pleine nuit. Tristesse à peine esquissée sous le sourire forcé. L'ironie, elle entoure, elle s'attache aux pieds pour délier les chaînes déchaînées.

A peine un vieux drap sur le fantôme du grenier. A peine un hululement sous le corps sans fondement.

Il y a trop de vie dans le cadavre. Trop de mort dans les vivants. Trop d'inversions et de déconvenues entre les deux.
Il y a trop d'exquis au mauvais goût. Le squelette ironise : ses os qui s'entrechoquent font des bémols lorsqu'il applaudit.

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