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... Lénouche ...
25 mai 2006

larmes

chagall

Des larmes enfin sorties. Des sanglots impossibles à arrêter, douloureux, qui déchirent de l'intérieur, de l'extérieur, qui déchirent tout.
Des questions, des qu'est-ce qu'il se passe? Un "je ne sais pas", à peine prononcé entre deux sanglots. Impossible de dire quoi que ce soit d'autre.

Je sais tout, mais je ne sais rien. Non, je ne sais pas pourquoi elles sont sorties. Non, je ne sais pas... Elles sont sorties, c'est tout. Peut-être parce que ça devenait impossible de crever dans le silence. Peut-être parce que je ne pouvais plus, parce que ça faisait trop. Mais finalement, retombée dans le silence. Essayer d'esquiver alors que des mains tant attendues se tendaient enfin. Pour un sanglot. Pour d'autres qui ne demandent qu'à suivre, qu'à laisser sortir cette douleur qui prend tous les muscles et qui abat.

Je ne comprends plus. Et je reste lucide pourtant, je vois mon état. Je le refuse, la conscience se bat avec la réalité des faits, écartelée, les membres disloqués les uns des autres, le corps séparé de l'esprit. La peur. La souffrance. Juste la souffrance.

L'hôpital. Un médecin. Des questions. Des réponses vagues, parce que je ne pouvais pas plus. Une chance laissée passée, encore.

Des larmes, encore des larmes qui ne demandent plus qu'à sortir, qui hurlent à l'intérieur des yeux.
Et cette crise de sanglots, si douloureuse. impossible à contenir, impossible à étouffer. Impossible d'étouffer le bruit des larmes. Impossible d'étouffer le corps secoué. Encore plus meurtri. Impossible.

Crever. Dans le silence, toujours, parce qu'impossible de dire. Je ne sais pas pourquoi j'écris, je ne sais pas si on me lit, je ne sais pas qui me lit, je m'en fous.
Refus de plonger et pourtant l'évidence, la chute. La chute inévitable, la chute, de plus en plus profonde. Parler ne soulage plus mais la présence est nécessaire. Impossible d'être seule. Besoin de quelqu'un, physiquement. Besoin. Juste besoin.

Le flou. Rien ne peut s'exprimer. Impossible de dire, et pourtant je sais. Mais sans savoir.

Craquage. En plein craquage. Juste à bout. Les médicaments ne peuvent plus rien faire, déjà à la dose maxi.

Détresse. Désespoir. Souffrance indescriptible. Impossible de dire "je ne me suiciderai pas parce que j'ai trop peur qu'on me sauve". Vivre mais sans vivre. Mourir mais respirer. Confus.

Sanglots. Trop attendus. Trop douloureux. Plus rien ne soulage, tout fait mal.

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Commentaires
G
je ne sais pas trop quoi te dire... juste que je comprend que trop bien ce que tu ressens... je t'envois du courage et sache que si ca ne va pas je suis là!!!<br /> bizzzzz
E
je te lis et je t'envoie pleins de courage...<br /> biz elo
... Lénouche ...
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