dérision ultime

Les rails ne répondent plus à l'appel de la solitude ; les hurlements de la roue écrasent le corps couché.
Ce ne sont plus des songes, ce ne sont plus des mots qui tournent dans les pages du livre invisible sur lequel s'allonge la déesse échappée d'un temps ancien.

Les mythes ne riment plus entre eux, les ancêtres n'ont plus la parole mais ils sont les seuls à la prendre, les pas s'enfuient dans le vide et touchent le rien du bout du pied. 
La brume repeint le flou dans ce qui ne se dit pas,
Ce qui ne se voit pas.
Surtout pas.

Les bras tendus vers le silence ; vers l'ombre.
La seule trace, le seul témoin de l'être, la forme noire aux contours informes, la silhouette perdue au-dessus de la mare, éparpillée entre les miettes de pain qui sont à terre.

Rassemblement à heure fixe pour attacher les lettres qui se tirent en courant, jetées au hasard des mots et de l'histoire.
Le dérisoire de l'absurde tombe,
Dans la perte des illusions.

Hélène.