livre

Marasme. Je n'aime pas ce mot, il est amer, écoeurant. Et pourtant il est troublant de régularité, le s est à la bonne place, pour trancher avec la symétrie parfaite qu'il y aurait pu y avoir. Chaque lettre s'enchaîne parfaitement, et pourtant leur assemblage me repousse.
J'aime encore moins être perdue en plein dedans.

Il est parfois bizarre de voir les façons de considérer la vie.

Quand on n'ose plus ressentir la colère, quand on n'arrive plus à voir, quand on a peur de voir sa vie, on trouve des alternatives.
Les livres, peut-être la meilleure.
Révisions oblige, lecture de l'Iliade, mais chacun pourrait s'appliquer à cela. Retrouver dans les personnages mis en scène des caractéristiques de ceux que l'on connaît et pouvoir enfin se révolter. Retrouver dans des situations des points communs avec sa vie et arriver à réaliser. Parfois ça fait mal, mais qu'est ce que ça soulage...

Y voir clair, enfin. Arriver à se révolter contre ceux... Par l'intermédiaire des personnages mythologiques.
Agamemnon est un connard. Achille est capricieux.
Les troyens sont les ennemis, ceux contre qui tout le monde est. Mais au fond, ils sont les seuls à être sympathiques. Les apparences ne sont pas toujours vraies. Le condamné l'est parfois à tort.

Les mots. Les livres. Seul moyen de vrai rapport avec le monde, parce que la fiction est parfois plus vraie et plus parlante que la réalité. Les images éclairent parfois plus que ce que l'on voit.
Difficile de décrire ce rapport. Il y a tout dans un roman. La haine, la passion, l'oppression, les relations bancales, les injustices.
Il suffit de trier, de mettre en ordre, d'en tirer les conclusions qui nous correspondent.

Pour comprendre.

Pour réaliser.

Pour savoir détester.

Pour savoir la colère.

Pour savoir la révolte.

Pour savoir le non.

Pour savoir...