cri

1 septembre 2005

Le cri, Edward Munch.

Crier. Crier jusqu'à ne plus avoir de souffle. Crier.
Pour souffler...

Pour évacuer un trop plein d'émotions...

Mais le cri reste silencieux... il se perd dans le fin-fond de la gorge, et finalement rien ne sort... Oh comme on les envie, ces gens qui savent crier... Mais nous, au final, on reste dans le silence...
Dans ce silence qui bat dans les oreilles, qui emplit tout le corps de vibrations. Qu'il fait du bruit ce silence... Pas le silence de la campagne, non, pas celui-là... un silence qui fait mal, ce silence qui vient quand on n'a plus de mots et qui résonne, et qui hurle plus fort qu'on ne pourrait jamais hurler...

On est le seul à l'entendre, personne ne le perçoit.
A part celui qui le subit.

Explosion. Non.
Implosion plutôt.
Rire jaune.
Les mots sonnent faux parfois... ils veulent écrire un cri mais ne font que l'écrire...
Ils semblent dérisoires...
Sourire forcé qui déchire l'intérieur du corps... Ne plus sourire. Mais on reste déchiré...

Ce ne sont que des expressions, qui passent, que l'on montre ou que l'on ne montre pas. Il y en a qu'on ne sait plus montrer. On fait semblant. "Comme si". C'est facile, on mime. On se cache sous le sourire, et le masque ne tombe pas.
Et on ne crie pas.

Toujours pas...

Hélène.